Consultations à Paris

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mercredi 24 juin
de 15h à 20h00
et jeudi 25 juin
de 10h à 20h
28 rue Gauthey
 Paris 17e métro Brochant



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Bugarach et le tao

Nous étions  sept mousquetaires, en partance ce week-end –là,  pour le mystérieux village de Rennes-le-château et l’ascension de la mythique montagne de Bugarach, bien décidées à vivre un temps fort, un peu décalé de l’ordinaire, et à suivre,  au rythme fluide d’un tao printanier, un trajet initiatique et joyeux, jalonné de curieux hasards, d’amitié, de plongées dans  la nature et de  clins d’œil  complices avec un temps superbe, rien que pour nous !
Quittant Nîmes sous les nuages, les couffins chargés de bonnes choses pour le repas du soir, nous avons démarré à deux voitures, regroupant les deuxième  et troisième  année de tao.
  Conduite sérieuse obligée bien sûr, quant au trajet sur l’autoroute où une petite mésaventure impose une étrange conduite à deux mains à deux d’entre nous,  à cause d’un genou douloureux et d’un levier de vitesse qui n’obéissait qu’à sa propriétaire ! mais finalement c’est le cœur léger et tout à fait indemnes que nous arrivâmes à Rennes-les- Bains sur une petite place ombragée d’un arbre de Judée à la silhouette presque japonaise qui tendait vers nous ses merveilles de  fleurs  roses, presque violines .  L’hôtel des angelots(le bien nommé !) nous attendait aussi et ce fût une soirée remplie  de fous rires, de blagues et de répétitions de  la danse de pouvoir maori pour le lendemain,  jusque tard dans la nuit ; tous les fantômes du coin et les esprits de la nature n’avaient qu’à bien se tenir devant notre espiègle assurance ! Nous nous sommes réveillées très zen, piolets et sacs à dos fin prêts, et, après un  petit déjeuner au top , sous le feu de notre logeuse très initiée et conteuse d’histoires de la région,  nous sommes parties, sous un soleil matinal, à l’assaut de cette montagne qui voit son dos de pierres si chargé d’incroyables  d’histoires :  mais de quoi s’agit-il ? Est-ce vraiment une montagne aux trésors cachés dans  des tunnels  sous terre comme l’Aiguille Creuse de Maurice Leblanc ? Est-ce le rendez-vous d’ extra-terrestres qui prennent le pic le plus élevé comme terrain d’atterrissage ? Est-ce l’abri- fantôme des Templiers  et des Cathares ? Y-a-t-il ici un rocher qui dissimule la manne des bergers d’Arcadie ? Quel secret se dérobe à nos yeux  sous ce dos de terre ? Intriguées, nous prenons, sur le chemin, un américain aux yeux bleus, tatoué d’une Marie-Madeleine  aussi bleue que ses yeux !  Il est  lourdement chargé et nous raconte sa nuit sur le sommet, entouré d’étranges lumières et de visions de « men in black »( l’armée fait effectivement des exercices là-haut !) Bon ! ça commence très bien ! Maintenant,  à nous la découverte et la grimpette de deux heures et demie, à 1200 mètres mais le courage ne manque pas ! L’ascension est dure mais féerique, au milieu de champs de coucous, d’ancolies, de petites jonquilles, de primevères et d’innombrables mais timides  violettes  parme ; surprise des énormes rochers au pied  de hêtres aux racines dorées qui brillent au soleil et  cheminent vers un  butin  de terre ! Le trésor brille déjà ! Nous faisons halte, pour une courte méditation, les yeux emplis de vert et un aigle arrive dans les hauteurs et nous survole ; maître de l’ascension, de la royauté et de l’ouverture de conscience, il nous  «  chamanise » toutes pour  de bon  Nous serons ainsi  magnifiquement accompagnées pendant toute  la montée ! Elle est longue cette ascension du mont mais féerique entre fleurs et nuages. Dernière étape : une petite plaine percée de trous ronds au milieu de l’échancrure des branches et le désert caillouteux du dernier pic aride et sauvage.  Le soleil aussi s’est un peu dérobé mais nous sommes enfin  sur l’ultime cime : nous y voila ! Face à nous, sous nos yeux étonnés,  des personnages fantastiques semblent sortir des rochers et s’animer…  moi qui rêvais de preux chevaliers, en voici un avec son casque, portant la boule terrestre en  main, tourné vers le sommet ; il est impressionnant !(voir les photos sur le blog !) ; nous sommes vraiment cette fois  sur une terre habitée par d’autres entités ! une pieuvre géante semble voler  dans quelque étrange océan de pierres, des animaux de légende nous apparaissent et s’enfuient sans bruit : temps de ressourcement où les yeux s’ouvrent à d’autres visions fortes. Moment puissant : sept aigles sont venus tournoyer autour de nos sept têtes, messagers  silencieux mais présents du grand mystère autour de nous…  Pour s’ancrer dans cette belle terre, nous faisons un haka maori qui  suscite des sourires  autour de nous. Le retour  vers  «  la terre basse » se fera dans le calme, les  jambes un peu plus lourdes bien sûr, mais le cœur en paix et l’esprit très  zen ! Il existe aussi, dans ce drôle d’endroit,  des marmites d’eau chaude au beau milieu de  la rivière et nous finissons,  comme dans  « La sœur de gribouille », sous la  pluie (ouf ! elle n’arrive qu’en  fin de la journée !)   pataugeant dans l’eau, dans un chaud-froid très dynamisant !
 Une nuit paisible pour toutes afin d’être d’attaque le lendemain pour la visite de la magnifique abbaye d’Alet-les-bains, aux murs fauves et solitaires ; l’église, juste à côté,  s’offre un vitrail en étoile de David, puis  Rennes-le-château ,  la Tour Magdala et la découverte de l’histoire   d’un certain et étrange abbé Saunière. Mais que dire de cette énigme sacrée ? Pierre Plantard, Gérard de Sède et bien d’autres auteurs,  ont déjà si bien su en parler ! Il faut se rendre dans ce petit village  dominant, voir le pilier mérovingien, se promener autour du château de Blanche de Hautpoul, monter dans la tour, parler aux  libraires  «  fans » du  lieu, tourner autour du dragon de Rhedae même si ce n’est qu’en image !, enfin, aller  boire un verre dans le jardin de Béranger Saunière et de Marie sa servante complice ! Ressentir surtout  avant d’aller fouler les dalles de l’étrange église , toute  en énigmes et parcours inversés ; du démon de l’entrée qui regarde le sol aux statues tournées vers quelque étrange  direction  souterraine, tout semble contribuer à jouer un jeu dont le sens s’est perdu   et reste à  retrouver pour le profane au cœur sincère…
Sans doute étions-nous portées par un temps parallèle, fluide comme ce week-end initiatique, au rendez-vous  de la magie de l’univers,  car le retour sur Nîmes s’est fait en deux heures et demie,  impressionnant quand même ! 
 Comme l’abbé aimait beaucoup les rébus, un dernier clin d’œil en trois mots,  avant de vous quitter, sur ce très beau moment de partage :
                                 TNEMEVIV AL  ETIUS
Amitiés printanières

                                                       Marina